mardi 19 octobre 2010

J'apprivoise tranquillement mon nouvel environnement

La semaine qui vient de se terminer a été extrêmement enrichissante. La venue de Cassandre, la coordonnatrice des communications de l’EUMC d’Ottawa à Ouaga, m’a permis dans un cours laps de temps de rencontrer mes collègues en communication qui travaillent avec des partenaires spécifiques, passer deux jours de rencontres avec tous les volontaires et les partenaires du programme Uniterra en plus de visiter trois partenaires sur leur lieu de travail (un à Ouaga, un à Yako (à 110km) et un à Léo (à 160km)). Je reviendrai sur ce dernier point.

Dans mon premier message, je vous avais mis en contexte par rapport au Programme Uniterra. J’ajouterais une précision. Le CECI et l’EUMC s’investissent au total dans 13 pays et, entre autre, par souci d’efficacité, ils se sont divisés les territoires à l’exception du Burkina Faso. Ici, l’EUMC et le CECI sont actifs. Ils sont localisés dans le même espace de travail, mais chacun œuvre dans son secteur d’activités spécifique. Le secteur économique est couvert par le CECI et le secteur santé (incluant le VIH-Sida) par l’EUMC. Je vous apporte cette précision parce que cela vous permettra de mieux comprendre mon mandat qui consiste à travailler pour les deux organismes. Je ne suis donc pas attitrée à un organisme en particulier, mais pour le bureau pays du Programme Uniterra. L’objectif de mon affectation est de les supporter pour améliorer la communication entre les acteurs du programme et les acteurs de développement soit au bureau même, avec les volontaires, avec les partenaires qu’ils supportent ainsi que les partenaires nationaux et internationaux. Le défi est de taille et les enjeux sont importants, mais je suis optimiste de pouvoir répondre à leurs attentes. Il va de soi que leur apport est essentiel dans tout le processus.

Je reviens aux visites que nous avons réalisées. C’est vraiment un aperçu, mais vous serez sensibilisé j’en suis certaine. D’emblée, je tiens à vous dire que le travail accompli par ces organismes est tellement impressionnant et, je vous l’assure ça fonctionne. Les résultats sont probants. Avec des moyens financiers très limités, ils arrivent à faire de grande chose qui améliore au quotidien le sort d’un certain nombre de personnes. Malheureusement, ce n’est pas toute la population qui a la chance de bénéficier de ce soutien pour s’en sortir. Un avis très personnel, mais que je permets d’exposer si tous les pays occidentaux respectaient leur engagement soit d’investir 0.7% de leur PIB les résultats seraient à plus grande échelle dans la majorité des pays dans le besoin. Ça ne règle pas tout, mais c’est un fichu coup de main.

Nous avons rencontré la CBDF/Coalition Burkinabé pour les droits de la femme qui regroupe 15 organisations féminines. La mission principale étant de contribuer à accroître le respect des droits des femmes au niveau national et régional en visant :
l’égalité femme/homme
l’élimination des violences faites aux femmes
la citoyenneté des femmes et leur participation effective au pouvoir.
Leurs stratégies d’action sont basées sur l’information, la sensibilisation et la formation, la concertation, le plaidoyer/lobbying, l’assistance juridique et les échanges d’expériences.
Des femmes convaincues, dévouées et très actives. À un point tel que 6 ministères les accompagnent dans leur démarche et près de 10 partenaires internationaux.

À Yako, c’était la SEMUS/Association solidarité et entraide mutuelle au Sahel. Pour en savoir plus, je vous invite à visiter leur site web http://www.semus.org/. Vous serez impressionner par le nombre de secteurs couverts et le nombre de réalisations, je vous l’assure. SEMUS intervient depuis 19 ans dans le domaine communautaire. L’EUMC l’appui dans ses interventions dans le secteur de la santé et du VIH-Sida. Nous avons eu l’opportunité de faire la rencontre d’une vingtaine de femmes (veuves et atteintes du sida) qui nous ont raconté à tour de rôle de quelle façon elles ont réussit, avec un don de 50 000F cfa, la formation et le suivi donné par le SEMUS, à créer leur petites activités génératrices de revenus. Elles ont créé une association pour échanger et s’encourager et chacune d’elles doivent payer un montant forfaitaire pour la survie de l’association. Et la majorité respecte leur engagement à toutes les deux semaines. Sachez que ce support a été implanté dans plusieurs villages de la région. Je résume vraiment, mais ça vous donne un bon aperçu.

SEMUS a également soutenu un couple atteint du VIH-Sida afin qu'il puisse avoir des enfants. Ils en ont trois, dont des jumeaux et en excellente santé.







Et finalement, à Léo, on a visité UGGPK/Union des Groupements de productrices des produits du karité. Incroyable! J’en étais estomaquée de voir la force, le courage, la détermination de ces femmes d’acquérir leur autonomie afin de pouvoir faire vivre leur famille. Je nous mets toutes et tous au défi de faire ce qu’elles font et probablement qu’on n’arriverait pas jusqu’à la fin du processus de production. Et ça jour après jour, On nous a fait une démonstration de la majorité des étapes de production en nous présentant le comparable entre la méthode traditionnelle et maintenant avec une production semi industrialisée. La différence est majeure. Par contre, elles font face à plusieurs défis dont la récupération des eaux usées du lavage des noix et une alternative au bois comme moyen de chauffage pour contrer la désertification. Un ami à moi rencontré à Niamey, Benoît pour ne pas le nommer, sera ici en novembre pour identifier des solutions et/ou alternatives avec eux. Pour ceux qui m’ont suivi pendant mon séjour à Niamey, Benoît était l’initiateur ou l’un des initiateurs du projet de la transformation de la châtaigne d’eau comme carburant en remplacement du bois. Malheureusement, le financement pour ce genre de projet se fait attendre.


Les vautours se font très présents

Voici le quotidien de ces femmes au travail afin de produire un beurre de karité de qualité

Pour terminer, j’ai aménagé dans ma petite villa. C’est simple, mais sympathique. Mon gardiense nomme Richard. Quel drôle d’hasard, le même nom que mon amoureux. Mon propriétaire esttrès sympathique. Selon plusieurs ici, j’ai été très chanceuse dans toute ma démarche.

Demain matin, je rentre officiellement en poste.

Je vous salut toutes et tous et ne vous gêner surtout pas pour me donner de vos nouvelles. C’est très réconfortant quand on est loin.

À+

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