mercredi 27 octobre 2010



Je vous présente mon lieu de travail ainsi que mes collègues.



Notre bureau se situe dans le quartier Zone du Bois. Le quartier le plus huppé des dernières années. C'est là qu'on retrouve les ambassades, les grandes compagnies et les résidences des occidentaux bien nantis ou les employés des ambassades ou de l'ACDI par exemple. Par contre, les choses vont changer avec le développement d'un nouveau quartier à environ 20 minutes d'ici, et au moins 35 minutes du centre-ville, Ouaga 2000.
C'est maintenant, le quartier le plus huppé. Le président y réside ainsi que plusieurs ambassadeurs. Suivront d'autres ambassades, d'importantes compagnies minières et les ministères.
La grande question, dont je n'ai pas eu de réponse, qu'adviendra-t-il de la Zone du bois une fois ces multiples départs. À suivre...

Le gardien, Simon et Issa les chaufeurs.


Adama, le grand patron et Fatimata, la chargée de programme Uniterra et mon homologue pour mon affectation.




Théophile, chargé de programme du secteur économique et Clémentine pour le secteur santé.




Napon (pour les intimes) c'est en fait son nom de famille, le grand manitou des chiffres. C'est fréquent ici d'appeller les gens par leur nom de famille plutôt que le prénom.
Mariam la secrétaire/réceptionniste. Et oui, ça existe toujours en Afrique ce genre de poste.




Amadou, notre ressource informatique




Et finalment, Idrissa qui se charge de l'entretien à l'intérieur comme à l'extérieur.



Ils sont vraiment tous sympathiques et toujours disponibles pour me supporter ou répondre à mes questions.

lundi 25 octobre 2010

Je vous ai parlé de ma petite villa. Voici donc en image mon chez moi.




Je vous présente Édith, une demoiselle sympathique et très serviable. Grâce à elle, la maisonnée est toujours propre. Elle fait ma lessive, mon repassage et des petites course. Et prochainement, elle aimerait me concocter des petits plats.
Je suis également bien protégé par mon gardien de nuit Richard. Il se charge de la propreté extérieur des lieux et arrose le petit jardin.
J'ai fait la connaissance de certains de mes voisins dont ce petit groupe d'enfants qui me crient "Nassara" qui veut dire blanc en morre la langue des Mossis. Une des importantes ethnies ici.
Et grâce à mon compagnon de voyage habituel "Lonely Planet", j'ai découvert un petit hôtel avec une piscine et un jardin pour mes week-ends.
Pour terminer, ma première semaine au bureau se résume principalement par beaucoup de lecture afin de bien me familiariser avec les activités, les partenaires.
Bonne semaine à vous tous.

mardi 19 octobre 2010

J'apprivoise tranquillement mon nouvel environnement

La semaine qui vient de se terminer a été extrêmement enrichissante. La venue de Cassandre, la coordonnatrice des communications de l’EUMC d’Ottawa à Ouaga, m’a permis dans un cours laps de temps de rencontrer mes collègues en communication qui travaillent avec des partenaires spécifiques, passer deux jours de rencontres avec tous les volontaires et les partenaires du programme Uniterra en plus de visiter trois partenaires sur leur lieu de travail (un à Ouaga, un à Yako (à 110km) et un à Léo (à 160km)). Je reviendrai sur ce dernier point.

Dans mon premier message, je vous avais mis en contexte par rapport au Programme Uniterra. J’ajouterais une précision. Le CECI et l’EUMC s’investissent au total dans 13 pays et, entre autre, par souci d’efficacité, ils se sont divisés les territoires à l’exception du Burkina Faso. Ici, l’EUMC et le CECI sont actifs. Ils sont localisés dans le même espace de travail, mais chacun œuvre dans son secteur d’activités spécifique. Le secteur économique est couvert par le CECI et le secteur santé (incluant le VIH-Sida) par l’EUMC. Je vous apporte cette précision parce que cela vous permettra de mieux comprendre mon mandat qui consiste à travailler pour les deux organismes. Je ne suis donc pas attitrée à un organisme en particulier, mais pour le bureau pays du Programme Uniterra. L’objectif de mon affectation est de les supporter pour améliorer la communication entre les acteurs du programme et les acteurs de développement soit au bureau même, avec les volontaires, avec les partenaires qu’ils supportent ainsi que les partenaires nationaux et internationaux. Le défi est de taille et les enjeux sont importants, mais je suis optimiste de pouvoir répondre à leurs attentes. Il va de soi que leur apport est essentiel dans tout le processus.

Je reviens aux visites que nous avons réalisées. C’est vraiment un aperçu, mais vous serez sensibilisé j’en suis certaine. D’emblée, je tiens à vous dire que le travail accompli par ces organismes est tellement impressionnant et, je vous l’assure ça fonctionne. Les résultats sont probants. Avec des moyens financiers très limités, ils arrivent à faire de grande chose qui améliore au quotidien le sort d’un certain nombre de personnes. Malheureusement, ce n’est pas toute la population qui a la chance de bénéficier de ce soutien pour s’en sortir. Un avis très personnel, mais que je permets d’exposer si tous les pays occidentaux respectaient leur engagement soit d’investir 0.7% de leur PIB les résultats seraient à plus grande échelle dans la majorité des pays dans le besoin. Ça ne règle pas tout, mais c’est un fichu coup de main.

Nous avons rencontré la CBDF/Coalition Burkinabé pour les droits de la femme qui regroupe 15 organisations féminines. La mission principale étant de contribuer à accroître le respect des droits des femmes au niveau national et régional en visant :
l’égalité femme/homme
l’élimination des violences faites aux femmes
la citoyenneté des femmes et leur participation effective au pouvoir.
Leurs stratégies d’action sont basées sur l’information, la sensibilisation et la formation, la concertation, le plaidoyer/lobbying, l’assistance juridique et les échanges d’expériences.
Des femmes convaincues, dévouées et très actives. À un point tel que 6 ministères les accompagnent dans leur démarche et près de 10 partenaires internationaux.

À Yako, c’était la SEMUS/Association solidarité et entraide mutuelle au Sahel. Pour en savoir plus, je vous invite à visiter leur site web http://www.semus.org/. Vous serez impressionner par le nombre de secteurs couverts et le nombre de réalisations, je vous l’assure. SEMUS intervient depuis 19 ans dans le domaine communautaire. L’EUMC l’appui dans ses interventions dans le secteur de la santé et du VIH-Sida. Nous avons eu l’opportunité de faire la rencontre d’une vingtaine de femmes (veuves et atteintes du sida) qui nous ont raconté à tour de rôle de quelle façon elles ont réussit, avec un don de 50 000F cfa, la formation et le suivi donné par le SEMUS, à créer leur petites activités génératrices de revenus. Elles ont créé une association pour échanger et s’encourager et chacune d’elles doivent payer un montant forfaitaire pour la survie de l’association. Et la majorité respecte leur engagement à toutes les deux semaines. Sachez que ce support a été implanté dans plusieurs villages de la région. Je résume vraiment, mais ça vous donne un bon aperçu.

SEMUS a également soutenu un couple atteint du VIH-Sida afin qu'il puisse avoir des enfants. Ils en ont trois, dont des jumeaux et en excellente santé.







Et finalement, à Léo, on a visité UGGPK/Union des Groupements de productrices des produits du karité. Incroyable! J’en étais estomaquée de voir la force, le courage, la détermination de ces femmes d’acquérir leur autonomie afin de pouvoir faire vivre leur famille. Je nous mets toutes et tous au défi de faire ce qu’elles font et probablement qu’on n’arriverait pas jusqu’à la fin du processus de production. Et ça jour après jour, On nous a fait une démonstration de la majorité des étapes de production en nous présentant le comparable entre la méthode traditionnelle et maintenant avec une production semi industrialisée. La différence est majeure. Par contre, elles font face à plusieurs défis dont la récupération des eaux usées du lavage des noix et une alternative au bois comme moyen de chauffage pour contrer la désertification. Un ami à moi rencontré à Niamey, Benoît pour ne pas le nommer, sera ici en novembre pour identifier des solutions et/ou alternatives avec eux. Pour ceux qui m’ont suivi pendant mon séjour à Niamey, Benoît était l’initiateur ou l’un des initiateurs du projet de la transformation de la châtaigne d’eau comme carburant en remplacement du bois. Malheureusement, le financement pour ce genre de projet se fait attendre.


Les vautours se font très présents

Voici le quotidien de ces femmes au travail afin de produire un beurre de karité de qualité

Pour terminer, j’ai aménagé dans ma petite villa. C’est simple, mais sympathique. Mon gardiense nomme Richard. Quel drôle d’hasard, le même nom que mon amoureux. Mon propriétaire esttrès sympathique. Selon plusieurs ici, j’ai été très chanceuse dans toute ma démarche.

Demain matin, je rentre officiellement en poste.

Je vous salut toutes et tous et ne vous gêner surtout pas pour me donner de vos nouvelles. C’est très réconfortant quand on est loin.

À+

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dimanche 10 octobre 2010

Une semaine bien remplie


Ma première semaine se résume par un OUF! C'est en partie la raison principale de ne pas avoir eu le temps d'écrire sur mon blog en plus d'un accès internet très très instable à l'hôtel.


Ma chambre à l'hôtel

Bon, si je reviens à la case départ, j'ai eu un bon vol et Air France nous offre une qualité de nourriture qui dépasse de beaucoup notre chère compagnie nationale Air Canada. J'ai été accueiilit par Simon, le chauffeur du CECI. Un jeune très sympathique. Je loge à l'hôtel pour deux semaines pour ensuite déménager dans mon propre logement. C'est en fait le pourquoi d'une semaine aussi intense. Rapidement, il te faut situer ton lieu de travail, comprendre le plan de la ville (et je vous assure Ouaga est très étendue) pour te trouver un logement à proximité de ton lieu de travail sinon ça peut te coûter cher en transport. C'est une démarche vraiment pas évidente.

Les logements sont assez chers, il y en a beaucoup de disponibles. Quatre options sont possibles:

-Un démarcheur qui cherche pour toi, mais cette formule peut de coûter cher. Il te fait payer pour les visites, il prend au minimum 50% du loyer pour te l'avoir trouvé auquel montant tu dois payer deux mois de loyer et une caution de un mois au propriétaire;

-Une agence immonbilière qui peut également te coûter cher ;

-Par toi même en te faisant des contacts

-Et finalement, le CECI peut aussi collaborer.

Je suis arrivée vendredi et tout le week-end, avec une collègue nigérienne qui vit au Québec, on a profiter de ses connaissances pour visiter. Joakim a été très généreux de son tempsNous avons visiter huit villas sous un soleil assomant pour finalement ne rien trouver. Disons qu'on avait un peu le moral à plat. On réalisait que la tâche allait être assez difficile. Pendant que j'étais à Montréal, j'ai fait pas de recherche et j'avais communiquer avec une agence du nom de Burkina Facile. J'ai donc pris contact avec eux et 48 heures après j'avais trouvé et sans frais de visite en plus.

Je logerai donc dans une mini villa confortable et même coquette. J'ai deux chambres (avis à ceux qui voudraient venir me visiter), salon et salle à manger ouvert, une petite cuisine, ventilateur dans toutes les pièces, A/C dans ma chambre, une petite terrasse et un petit jardin. J'ai même des bananes qui m'attendent. En plus, pour un loyer très raisonnable mon propriétaire me fourni un gardien de nuit. Il ne me reste plus qu'à trouver une personne pour la lessive et le ménage. Je reconnais que j'ai vraiment été chanceuse. Mon propriétaire est très sympatique. Aujourd'hui dimanche, il est venu me chercher pour me montrer l'état des lieux après le ménage qu'il a fait faire, il m'a initier au trajet pour m'y rendre, m'a montré le cyber café et tout le reste. Je déménage samedi prochain, il me restera que l'épicerie à faire. C'est le bonheur.

Je suis donc fin prête pour commencer à travaller lundi. Je serai basée dans les bureaux du CECI. J'ai eu deux brèves rencontres avec mes collègues de travail et je suis certaine d'être entre bonne main. À ce stade-ci, on me fournit un nombre impressionnant de documentation. C'est parfait pour me familiariser avec le contexte et l'ensemble des partenaires. La semaine prochaine sera bien chargée. La coordonnarice de l'EUMC Canada est ici. À l'horaire est prévu; rencontre entre toutes les volontaires de communication, visites de deux partenaires à 100 km et plus de Ouaga et deux jours avec tous les partenaires et volontaires.

Pour ce qui est de Ouaga, c'est une grande ville. Il me faudra quelques semaines pour vraiment y être à l'aise. Les gens sont très gentils. D'aileurs à ce sujet, le week-end dernier, j'ai fait la connaissances de d'autres volontaires du Québec et elles m'ont introduites à des Burkinabés. Tous très sympathiques et serviables. N'importe quoi qu'on cherche, ils font tout leur possible pour nous aider.

Bon je vous là-dessus. Je vais profiter de la piscine pendant que j'en ai une.

À bientôt et n'hésiter surtout pas à m'écrire.